Fleur dessin
Le baiser de Blanche Neige… (Et autres polémiques stériles.)
Fleur dessin
pantine cricifiée
Vous avez entendu parler de cette polémique sur le baiser de Blanche Neige, qui serait censuré par les apôtres de la cancel culture ? Hé bien c’est faux, il n’y a pas de censure.
Il y a juste un journal américain qui s’est étonné que pour son attraction de Blanche Neige, on présente le baiser d’amour idéal sous la forme d’un baiser donné à une femme inconsciente. On peut admettre, n’étant pas féministe moi-même, que ce baiser qu’on nous raconté enfant, nous a gêné… Et c’est normal, quand on est petit on prend les choses au premier degré : comment ce prince peut-il s’octroyer le droit d’embrasser cette princesse inconsciente ? Et on le sait, dans bien des familles, caché derrière les volets, se commettent bien des abus au détriment des plus fragiles : les femmes et les enfants. Moi-même, je me souviens que ces contes (blanche neige, la belle au bois dormant…) m’ont dérangé. Mais ce qu’il faut expliquer aux enfants, c’est que l’amour est magique, et que lorsqu’on le rencontre il est forcément réciproque. Le baiser serait resté totalement sans effet s’il avait été donné par le mauvais prince. Et que donc, la responsabilité du prince est d’embrasser la bonne princesse, mais il peut se tromper, car l’amour est un potentiel que nous avons tous et qui ne demande qu’à se réaliser. Il cherche la moindre occasion pour y croire, car l’urgence d’aimer est bien présente chez chacun de nous. Cependant, si le prince se trompe, c’est une chose, s’il séduit pour satisfaire un égo ou une carence affective, ç’en est une autre. Le prince doit être honnête dans les sentiments qui guident ses actes. La princesse de son côté, doit être honnête aussi, et ne pas faire croire au prince qu’il a trouvé la bonne princesse, si ce n’est pas le cas. Si elle sait qu’elle comble une carence, ou si elle pense que ce prince est un bon « trophée », c’est malsain. Mais elle peut, elle aussi, se tromper, espérer tellement l’amour, que le premier prince perdu sera le bon… A ce couple égaré mais honnête, la vie se chargera d’enseigner la lucidité.
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Bref, tout ce laïus pour vous dire que cette polémique de merde n’a pas de sens, tout comme celle des généraux de l’armée qui signent une tribune, celle des islamo-gauchistes, celle des complotistes, celle des néo-fascistes…
Celle de la culpabilité des colonies par exemple : Doit-on se sentir coupable d’être issus d’un état qui a colonisé l’Afrique ? Doit-on au contraire, crier au racisme anti blancs, ou dénoncer la discrimination positive ?
A toutes ces questions, je réponds : oui et non. Il n’y a jamais de raisons de culpabiliser, car quoi qu’on ait fait, on l’a fait en pensant être légitime pour le faire. Et si on avait conscience qu’on était dans l’abus, alors on a agi sous l’influence d’une problématique de l’ordre de la psycho-pathologie qu’il faut résoudre. Il faut admettre, et c’est difficile, que l’humain ne sait pas qui il est, ni ce qu’il doit faire. C’est ce qui est particulier à notre espèce. On apprend, par l’éducation, à se comporter « comme il faut »… Mais ça dépend des cultures, et des milieux, voire des problématiques psycho-pathologiques des parents. On apprend en démêlant les incohérences de notre éducation, on cherche à plaire à nos parents -de qui on dépend pour survivre-, tout en parvenant à s’intégrer dans un monde qui a ses propres règles locales, souvent loin des règles familiales, et potentiellement toutes aussi perverses. Mais ça n’empêche pas de demander pardon, si nos actes ont causé du tord. Car demander pardon n’est pas se maltraiter soi-même, mais au contraire s’élever par une capacité à admettre que nos actes sont imparfaits et doivent être constamment questionnés. Il n’y a donc pas de polémique là non plus.
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Autre exemple, le tonton révisionniste ou raciste est un facho… Vrai ou faux ?
Je ne sais pas ce qu’est un facho au-delà d’une étiquette qui permet aux « bien-pensants » se sentent super bien dans la pensée autorisée (et c’est la base du fascisme de se soumettre au dictat de la pensée normée…).

Qui nous prouve que ce tonton là ne serait pas, en temps de guerre, le premier à cacher ses voisins arabes ou juifs dans son grenier pour les protéger ? Et que le « bien-pensant » ne serait pas celui qui, terrifié à l’idée d’être hors système, écrirait à la Gestapo pour dénoncer le tonton rebelle ?
Hé oui, car l’humain se construit sur la culture collective, sur l’enseignement du groupe, et les interdits du système sont ses repères. Le « bien-pensant » est un humain qui manque de repères acquis, et il est bien plus enclin à se soumettre à la doxa, même si elle est contre nature.
Bref, la leçon du jour, c’est que si les interdits sont à la charge du groupe et de la société, il ne faut pas oublier ce qui donne du sens à nos vies, les interdit ne sont pas des valeurs, mais uniquement des limites fluctuantes et négociables. Et la seule chose qui peut bousculer légitimement ces limites, c’est la nature humaine.
La nature humaine c’est ce dont nous n’avons pas conscience, ce qui fait peur à la société car elle en bouscule les fondations. C’est pourtant pour elle que la société existe. Quand une société croit que ses règles sont au-dessus de la nature humaine, elle est en déclin, car elle ne joue plus son rôle naturel, car l’animal humain est social. La société doit consulter l’humain constamment et non son propre système.

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J’espère que je suis clair dans mon propos : on ne nous apprend pas à consulter l’animal humain qui est en nous, alors que c’est le préalable à toute société. Cet animal s’appelle individu. L’individualisme est la base d’une société humaine naturelle et saine. L’animal humain présenté comme un loup pour l’Homme est une aberration générée par des sociétés qui se sont déracinées pour créer des valeurs absurdes. Nous sommes enfants de la terre, et aucune espèce n’est créée par la Terre pour s’auto-détruire… Sauf si elle bug. Et le bug s’appelle culture (société) et non nature.
Loïc Malnati. (ci-dessous, exemple d’un bug social : spirale de la mort chez les fourmis, où quand la société tue tous ses membres qui ont perdu leur capacité individuelle de réaction)

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